Un anniversaire sur le projet
Si il y a deux mois on avait dit à une participante de la télé-réalité Doctor Life de Moscou, Irina Anisimova, qu’elle allait fêter son 29-ème anniversaire dans un pays étranger, entourée de ses nouveaux amis elle ne l’aurait pas cru. Tout au long de la soirée un sourire ne quittait pas son visage.
«Je n’aime pas trop ce jour. Mais cette fois ça me fait plaisir, la surprise a été réussie. Les gars ont fait une affiche avec des vers et des dessins. Ils m’ont offert des fleurs et une cravache à chasser des démons», dit Irina, souriante.
On ne lui a pas souhaité beaucoup d’argent ni du succès en carrière. À la place, tous à l’unanimité, ils lui ont souhaité d’avoir confiance en elle et commencer une nouvelle vie.
«Irina, je te souhaite de guérir et élever ta fille ! Qu’elle ne répète en aucun cas tes erreurs!», s’est adressée à elle la maman d’Ekaterina Atipova de Magadan.
Des appels de ses proches l’ont également surprise. Bon anniversaire lui a souhaité son époux qui, en ce moment, est en détention.
«Mon époux m’a téléphoné. Il m’a souhaité un bon anniversaire de sa part et de la part de notre fille et sa grand-mère», confie Irina.
Elle n’a pas d’amie. Arrivée seule sur le projet, Irirna ne comptait pas sur le soutien de la part des étrangers. Elle s’est trompée. Une ancienne employée de la clinique, Anna Litvintseva a accepté de l’accompagner.
Elle a travaillé en tant qu’aide-soignante dans la clinique du professeur Nazaraliev pendant 5 ans. Maintenant elle accompagne des patients qui viennent de l’étranger. D’après Anna, elle sait établir un contact avec les patients:
«J’ai de l’expérience avec ce genre de patients. Irina est très sérieuse, il a été difficile de trouver un terrain d’entente avec elle, car elle est très enfermée. Parfois elle se comporte comme une gamine. Mais nous nous sommes déjà rapprochées».
Le rôle d’un accompagnant ne consiste pas uniquement dans le soutien moral du patient, il doit aussi veiller à ce que le patient n’enfreigne pas le régime prescrit par les médecins et les règles du projet.
«Avant la procédure de «Blocage» il est proscrit de boire de l’eau mais elle en boit quand-même. Nous avons eu des différends sur ce sujet, elle a même pleuré…», ajoute Anna.
Bref, toutes les conditions indispensables à son traitement ont été créées pour Irina. Comment les évènements vont se dérouler maintenant, cela ne dépend que d’elle.