Ensembles malgré tout

28.09.2012, 15:16

Ce n’est pas par hasard que les patients viennent à la clinique du professeur Nazaraliev accompagnés d’un proche. L’accompagnant est avant tout un soutient qu’on ne peut remplacer. Surtout après une telle procédure que le «blocage» quand les patients sont incapables de se déplacer eux-mêmes, ils ont besoin d’aide physique. Un soutien moral est indispensable tout au long du traitement.

En règle générale, les patients sont accompagnés d’un parent ou d’un conjoint. Les participants de la télé-réalité Doctor Life ne font pas l’exception. Même Irina Anisimova qui est venue seule pour le traitement a trouvé ici un soutien en la personne d’une ex employée de la clinique. Tout va bien jusque-là, seulement les patients ne sont pas en vacances ici, et ce n’est pas une cure contre un rhume. Voilà pourquoi toute sorte de situation est possible. Les relations entre les participants et leurs proches sont bien illustrées par de petites altercations et conflits ou leurs absence.

Leurs relations sont loin d’être parfaites. Des disputes entre l’Italien et son père sont régulières. Igor Yevguéniévitch essaye de contrôler pratiquement tout y compris le traitement. À chaque fois il veut savoir combien de perfusions ont été prescrites à son fils, quels médicaments et pourquoi autant.

«Il vient me voir dans la salle des internes, ils regarde toutes les résultats d’analyses, et il faut lui expliquer la même chose dix fois. Son fils dit qu’il est rapiat, qu’il est impossible de le faire changer d’avis, il ne partage jamais rien. En même temps, quand je viens les voir ils commencent à sourire aimablement et dire que tout va passer, que c’est parce qu’ils se font des soucis l’un pour l’autre», dit le médecin traitant de l’Italien, Elmira Satybekova.

Selon les spécialistes, le père de l’Italien s’est attribué le rôle d’un sauveteur. Son désir d’aider son fils est compréhensible. Mais il n’est pas exclus qu’il essaye de se débarrasser de ce sentiment de culpabilité en agissant ainsi. Ce n’est pas par hasard qu’il répète souvent qu’il a bien éduqué son enfant et qu’il ne reproche pas à son fils son malheur.

«Ils se ressemblent beaucoup. Je ne vois pas de profondeur chez le fils. Quand on essaye de le faire parler, il glisse, il esquive habilement la réponse. Il est difficile d’obtenir des confidences de lui», confie son médecin.

Contrairement à eux, Gleb et sa maman ont une relation assez chaleureuse et amicale. Bien qu’au tout début, à l’aéroport, on puisse avoir l’impression qu’ils communiquent peu. Il leur arrive de chercher la petite bête l’un à l’autre mais maman pour Gleb est la seule personne de la famille qui le comprenne et soutienne.

«Elle essaye de ne pas lui mettre la pression, lui laisse sa liberté. Ils ont compris qu’il valait mieux vivre en confiance. Gleb culpabilise beaucoup de l’avoir trompée et lui avoir menti. Il a demandé pardon pour tout», commente Yulia Vassile, le médecin traitant de Gleb.

Les autres participants venus sur le projet avec leur Mamans sont Alex, Anatoly Nesmiyanov et Ekaterina Antipova, ils s’entendent très bien avec leurs mamans. On voit que les mamans aiment leurs enfants et se font beaucoup de soucis pour eux. En ce qui concerne Alex et Ekaterina, leurs relations avec leurs mamans se sont considérablement améliorées sur le projet Doctor Life. Alex est devenu plus sociable.

«Alex a grandi sans son père et vie séparément de sa mère depuis longtemps. Pourtnt ils ont une bonne relation.  La maman fait des projet, elle aimerait que son fils vivent avec elle. Elle pratique le yoga et Alex se joint à elle petit à petit», dit Elchibay Dzhunusov, le médecin traitant d’Alex.

Ekaterina de Magadan, elle, a de la chance! Au moment difficile, et sa maman, et son amoureux sont à ses côtés. Ici, elles se sont rapprochées avec sa maman. Elle rappellent plus deux copines, elles se tiennent par la main et font des projets pour l’avenir.

«Elles vivaient séparément. C’est Anatoly qui prenait soin d’elle. Maintenant sa maman et son beau-père sont prêts à déménager avec elle à Saint-Pétersbourg où vit sa fille du deuxième mariage. Ils pensent y travailler et vivre ensembles», dit Elchibay Dzhunusov.  
 

Pour son dévouement incroyable et soin de son mari, les médecins ont surnommé Olga, l’épouse d’Andrey Krochanov, «femme de décabriste1»   On a l’impression qu’il existe entre eux un lien invisible. La première nuit sur le projet, Olga a ressenti tout le mal qu’éprouvait Andrey pendant son manque et a failli tomber dans les pommes. Lui aussi, il l’aime. Pour le moment, sur le projet, il n’y a pas eu entre eux aucune querelle, aucune prise de tête.

L’épouse de Victor Malleker, Kristina, elle aussi, aime son mari mais elle doute qu’il soit capable d’arrête d’arrêter la drogue.

«Ils ont une bonne relation. Mais elle est fatiguée. Elle a perdu confiance. Elle a du mal à réapprendre à le croire. La thérapie de groupe pour les co-dépendants va l’aider à y arriver», commente le médecin traitant Elmira Satybekova.  

Comme si il le comprenait, lui aussi, Victor a beaucoup changé. De tous les participants il est le plus motivé. En discutant avec les médecins il parle toujours de son comportement, fait part de ses peurs, de ses émotions. Il est conscient de son problème et demande des conseils pour lutter contre.

«Il veut vraiment vivre et il a pour qui vivre. Il en parle, il dit qu’il aime sa famille. Il analyse la situation, il comprend qu’il est impulsif. C’est pour ça qu’il nous demande de l’aider», dit son médecin traitant.

Les participants de la téléréalité ont quand-même de la chance. Ils ne sont pas seuls dans leur malheur. Il y a autour d’eux beaucoup de gens prêts à les aider d’échapper de ce tourbillon de plaisirs douteux et lourds de conséquences. Ce sont leurs proches ainsi que les médecins de la clinique Nazaraliev et tous ces gens du monde entier qui ne sont pas indifférents et qui suivent le projet.

1 Référence aux femmes des insurgés décabristes (14 décembre 1825). Ces femmes ont suivi de plein gré leurs maris dans les camps de concentration pour y vivre avec eux dans de pires conditions et partager leurs misères.

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Commentaires:

  • Marie   03.10.2012, 16:55
    Christina, vous dever croire votre mari, tenir ensemble, sinon il va se craquer
  • Pascal   01.10.2012, 16:30
    Seulement le souci, le soutien et l’amour de proches motive les participants pour la quérison

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