Une image du futur
Les participants sont assis en rond dans des fauteuils profonds et des petits coussins sont posés sur leurs ventres. Sur les coussins il y a des pierres qui symbolisent leur passé négatif. Les figures immobiles les serrent avec leurs mains et s’efforcent à voir à travers leurs lunettes de soleil une image de leur futur. L’épisode se termine là-dessus, mais il n’est pas très compliqué de s’imaginer les six prochains mois à la place des participants.
Ekaterina et Anatoly roucoulent pendant une sieste imprévue. Avant une séance de l’hypnose ils construisent verbalement leur futur chemin ensemble. Quand psychiatre-toxicologue Julia Vassil passe voir les patients, Ekaterina lui montre sa pierre, ou elle voit séparément son propre passé, le passé d’Anatoly, les famille de chacun d’eux et leur future famille. A son tour, Anatoly se prépare de jouer parfaitement le rôle d’un homme patriarche. C'est-à-dire être celui qui nourrit la famille et lui sert d’appui, selon la définition du professeur Nazaraliev.
Seulement le couple ne pourra pas revenir à son village natal après avoir gagné; ils comprennent très bien que la communication avec les anciennes connaissances est tabou, car sinon ils s’enfonceront à coup sûr dans ce marécage. Mais le contact avec les autres sera impossible également, car ils resteront toujours pour eux classés dans la catégorie de «types douteux». Le village est petit et ils ne pourront plus vivre là-bas. A l’époque de la grande migration des peuples Ekaterina et Anatoly auraient fait partie des millions d’enthousiastes partis vivre dans le Nouveau Monde. Aujourd’hui leur destin est d’être refugiés dans leurs propres pays. Les organisateurs de Doctor Life promettent d’aider les jeunes pour trouver du travail à St Petersbourg, où ils se dirigeront directement après le projet, si, bien sûr, ils arrivent avec dignité en finale.
Andrey Krochanov souhaitait se sentir une personne sans le passé (ou libre de toute sorte de dépendance) déjà avant son arrivée sur le projet. Le jour du départ il a cassé et jeté toutes ses cartes SIM et ses téléphones. Toutefois, il était obligé de revenir en arrière et de discuter longuement avec sa femme, et non par téléphone, pour comprendre pourquoi elle reste toujours à ses côtés et ne souhaite pas obtenir le divorce. Ce monologue intérieur dépressif verbalisé s’est transformé en larmes et embrassements avec sa femme dans lesquelles était cachée la raison pourquoi elle ne l’avait pas quitté, ainsi que la direction générale de leur futur.
Professeur a continué à recevoir les participants pour une discussion honnête et courageuse dans son bureau. Avec une mimique vivante il lit leur nature profonde et communique à chacun d’eux leur raison très personnelle à se battre. Il a suffi au professeur de dessiner avec un marqueur sur un tableau l’état de «moi» intérieur expansif et introverti, et le modèle de comportement de Victor Malleker a été pour la première fois compris par ce dernier du point de vue extérieur. La discussion avec Irina Anisimova l’a emplie d’assurance forte en ses capacités. «Pour cela suffit d’un toucher», cette vérité évidente et éternelle dans l’interprétation du professeur semble être de la magie. Quant à Andrey, le professeur lui a promis de réussir ensemble à porter sa charge, la «pierre de l’âme» de 6 kg, jusqu’au bout du parcours. Après cela comment ne pas arriver à faire avec la pierre tout ce qu’il sera nécessaire ?
Dans le neuvième épisode les perspectives proche et lointaine se dessinent très clairement: premièrement, après un «nettoyage» physique le professeur prépare les participants à une étape difficile de travail psychologique. Cela conditionne le succès de l’action toute entière, qui dépend étroitement de la réputation du professeur Nazaraliev lui-même. Deuxièmement, chaque participant se réalisera uniquement s’il accepte à nouveau son entourage social, s’il arrive à vaincre l’hostilité des proches et rompre l’isolement, dans lequel il se trouve depuis des années. Victor Malleker décore soigneusement la chambre avec des fleurs coupées, et quand sa femme Kristine ne remarque pas cette beauté aussitôt, il s’en tire par une plaisanterie. De façon semblable, les fleurs doivent fleurir dans toutes les chambres. L’un des objectifs de ce projet, c’est de recréer une relation de confiance dans les familles.
Si avec la confiance en général tout va enfin bien, elle ne se répand pas sur certains participants. Après l’Italien, c’est Alex qui est tombé dans la disgrâce des anciens toxicomanes. Il semblerait, qu’ils ont vu la même faiblesse que le professeur Nazaraliev. Alex lui-même explique cela par le décalage de l’expérience, d’après lui, il s’amusait et eux, ils étaient dépendants. En réalité, Alex est un maillon faible et il le ressent parfaitement. Pas assez motivé, il se balance sur le projet exactement comme dans la vie. Il manque probablement à Alex un positionnement intérieur par rapport au monde et à ses envies. A cause de cela il fait des erreurs et se refuse d’avoir de bons amis.
A la fin un trait est tiré après la période aigue : les petits tuyaux introduits au niveau des clavicules pour réaliser les blocages ont été retirés par les médecins. La scène faisait penser à la déconnexion du monde des illusions, rappelant la «Matrice» et l’apprentissage de nouveaux principes animé par le professeur Nazaraliev. En conclusion on pourrait dire que bien sûr d’ici on aperçoit une image de futur, mais à peu près de la même façon que le centre-ville depuis un panneau en périphérie.
Commentaires:
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Monique 22.10.2012, 10:14
Bravo, Victor, quand est-ce que tu offrais les fleurs la dernière fois à ta femme?239 205 -
Marina 22.10.2012, 10:06
Je ne comprends pas pourquoi Andrey fait le scandale avec sa femme, il serait mieux si elle parte... -
Nathaniel 22.10.2012, 09:59
Oui, Ekaterina et Anatoly ils ne doivent pas revenir à Magadan, il y a trop de mauvais souvenirs là-bas