Vol au-dessus d’un nid de coucou
Après s’être refait la santé, les participants améliorent leur compétences de communication, jouent aux jeux de rôles, choisissent les couleurs et dessinent les hybrides du livre alternatif «Origine des espèces».
Le savoir se mettre à la place d’une autre personne, les réactions psychologiques de sympathie et empathie, ainsi que leur contrôle dans le cadre des normes de comportement de la société sont importants pour des personnes habituées de sortir les griffes avant de faire toute caresse sociale dans le sens du poil. Un simple exercice psychologique, se présenter et répondre à des questions à la place d’une autre personne, a démontré que même dans une situation confortable les participants de «Doctor Life» se conduisent majoritairement comme des enfants en âge d’aller à l’école. Andrey Krochanov a même un problème, il parle de la part d’une fille, son auto identification personnelle se construit sur une expérience de drogue et de prison. Cela fait de lui une personnalité non complète, qui n’est pas capable de s’adapter aux règles du jeu qui se créent et passer facilement d’un niveau de communication à l’autre. Au lieu de cela, il suit de façon rigide des dogmes d’une partie minoritaire et déclassé de la population.
Dans une autre situation, à la consultation chez la psychologue, Andrey dessine un éléphantocheval, semblable à un centaure. C’est animal est ami avec la girafe, il n’a pas d’ennemis. La psychologue à son tour propose des interprétations différentes des dessins. Sur l’un d’eux, comme le décrit Andrey, un homme d’une trentaine d’années rentre à la maison après la cueillette des pommes. «Nous devons sans doute nous habituer à ce que tout aille bien», conclut la psychologue, après avoir étudié les créations. Mais une situation de stress ne se fait pas attendre. En rentrant dans sa chambre Andrey entend une réponse désagréable à l’annonce de la nouvelle sur les résultats positifs des tests psychologiques: «Peut-être tu mens? Tu nous mentais bien avec maman pour avoir de l’argent». Cela fait penser qu’il faut reconstruire la once de confiance des proches avec autant d’efforts que réveiller dans des anciens toxicomanes la conscience des citoyens paisibles et respectueux envers la loi.
Le test des couleurs de Luscher et les dessins des animaux imaginaires aident de déterminer l’état actuel de la psychologie des patients. Gleb dessine un serpent volant qui se nourrit de petites souris. On peut le caresser, mais il a peur des mangoustes et du feu et il est ami avec d’autres serpents volants. Quoi qu’on puisse dire, mais les progrès sont là: en arrivant Gleb a dessiné une fleur qui mange les gens qui lui sont proches. Il est difficile d’évaluer, combien il y a d’idées et de manœuvres conscientes dans ses dessins. Mais c’est ce que voudraient savoir les accompagnants. Victor, lui, fait une esquisse d’une vache à visage humain, et en arrivant lui-même dessinait un chien avec des ailes. «Elle regardait dans le passé», interprète la psychologue, «et cette vache est avancée dans le futur». «Il est apparu la compréhension de soi et du fait qu’on est capable de quelque chose». Ce n’est pas sûr qu’on puisse faire confiance aux dessins inhabiles au même titre qu’aux rêves. Victor rêve qu’il est en train de choisir, s’il va à un «blocage» à la clinique ou passer les examens de sélection à l’université. Le «blocage» semble à Victor être plus important et urgent. «Dans dix jours tu choisiras l’université», assure la psychologue. «J’ai juste dit ça comme ça, et pour elle ça signifie quelque chose», constate Victor avec stupéfaction.
Dans une des scènes on nous montre que l’Italien s’apprête de rendre la dette de 100 roubles au bar: même en clinique en quinze jours il a réussi de faire des dettes. Ensuite il est appelé à la consultation avec le professeur Nazaraliev. Sa première idée est que la discussion concernera son départ du projet. En réalité le professeur est arrivé au participant le plus compliqué psychologiquement pour réussir à le comprendre. «J’y suis entré comme chez un ami», partage ses impressions l’Italien après la discussion. «Il lit en moi, si je mens ou non. Il n’hypnotise pas, il regarde». A la séance l’Italien a avoué qu’il s’est soigné 50 fois, dont la plupart s’est limités à une piqûre de tramadol. On apprend également la triste histoire de relations avec son amoureuse: après être tombé enceinte elle voulait garder l’enfant, mais il a insisté qu’il fallait avoir la garantie que le bébé était en bonne santé, et pour cela il devait d’abord faire une cure de désintoxication, et attendant c’était nécessaire d’interrompre la grossesse. «Je n’aurais jamais abandonné le bébé, comme ma famille ne m’abandonne pas», parle-t-il de la naissance possible d’un bébé malade. «Ma copine est tombé enceinte, devenue stérile après l’avortement, et moi j’ai le VIH».
En même temps il est très difficile de compatir à l’Italien. Professeur lui recommande de se concentrer sur lui-même au lieu de se mettre dans un état d’excitation élevée à l’idée que «que si nous, on est guéri, d’autres personnes guérirons avec notre exemple». Sans aucun doute, chaque participant a envie de dire, exactement comme l’aurait fait l’héro de roman de Ken Kizi «Vol au-dessus du nid d’un coucou» Mc Murphy: «Moi, au moins, j’ai essayé». Mais pour cela il faut d’abord faire un travail méticuleux sur soi. Pour la première fois depuis de nombreuses années s’ouvrent de larges horizons du futur. La visière narcotique est levée. Ils ont la tête qui tourne un peu. Mais si dans la phase active de traitement ils rêvent toujours des «blocages», c’est un bon signe.
Commentaires:
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Jaqueline 31.10.2012, 16:34
Les jeux de roles est un point très important dans le processus du traitement, ils aident à se connaître mieux, réfléchir, etc.252 180 -
Bernard 31.10.2012, 16:10
Je ne crois pas à la sincérité de l'Italien... -
Louise 31.10.2012, 16:07
Le comportement de la femme de Kroichanov est bizarre, au lieu de le soutenir, elle lui avait fait mal par sa méfiance.