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Après avoir mis un Kimono les participants du projet Doctor Life ne réalisaient pas encore ce qu’il y avait de si particulier dans cette danse de derviches et ce qu’elle pourrait leur apporter. Un endroit ouvert au milieu des yourtes avec la vue sur le lac Issyk-Koul a servi de scène pour ce spectacle original.  En concentrant leur attention sur un seul point ils ont commencé à tourner sous l’accompagnement musical d’un instrument des plus anciens au monde, didjeridoo. Lentement d’abord, puis de plus en plus vite.

«Essayez de travailler en vous donnant à maximum!», leur conseille Rafkhat Imankhodjaev, l’entraineur de Mindcrafting.

Ensuite, après avoir senti le rythme, les participants ont commencé à répéter après l’entraineur: «Tout est versatile! Tout est relatif! Je suis stable! Je suis fort! Je suis décidé! Je suis capable de tout!»

Selon psychiatre-toxicologue Azamat Ousoupov, cette technique psychologique permet d’agir sur la conscience et la modifier. Si cet exercice est fait correctement, il permet d’atteindre un état de transe.

«Il est possible de libérer les ressources et l’énergie d’une personne uniquement dans un état de conscience modifié. La danse des derviches est un de ces exercices. Pendant l’exercice nous accentuons l’attention des patients pour qu’ils deviennent plus surs d’eux. Ils se libèrent de sentiment de peur et se mettent dans un état d’esprit positif», ajoute le médecin.

Il se trouve que la durée de la danse n’est pas très importante. Mais dans le passé les derviches pouvaient tourner pendant des heures, des journées entières sans s’arrêter pour manger.

À propos, la danse des derviches était initialement un rituel de temple et représentait une façon de s’adresser à Dieu pour recevoir sa bénédiction. Aujourd’hui on le trouve encore dans beaucoup de cultures. Il était inventé par un poète perse, soufi Rumi qui vivait en 13ème siècle.

Quant à nos héros, ils ont ajouté à la danse une forme sonore de la méditation AUM. Tous sans exception ont apprécié la danse ancienne. Il a aidé à beaucoup d’entre eux à se déconnecter de la réalité et atteindre de nouvelles sensations. Alex a cru à un moment donné qu’il volait, et il avait peur de tomber. Et Ekaterina s’est souvenue des moments de son ancienne vie.

«Vous savez ce que je faisais avant quand je menais un mode de vie déraisonnable? J’avais un chat, il aimait se coucher dans des sacs. Une fois, deux fois ! Un jour je l’ai attrapé avec le sac et j’ai commencé à tourner avec lui. J’ai tourné longtemps comme ça. Évidemment, après j’avais du mal à me tenir debout moi-même, et j’ai relâché le chat. C’était trop rigolo quand il essayait pendant tout un moment de se tenir debout, ne pouvait pas marcher, aujourd’hui j’étais dans le même état que ce chat!», a raconté la participante.

Quant aux entraineurs, ils espèrent que les participants continueront à pratiquer après la fin du traitement les techniques psychologiques qui leur sont présentés.