«Labyrinthe de la discorde»
La construction du labyrinthe est devenue pour les participants une vraie épreuve. Le troisième jour de travail Irina avait la tête qui tournait, Ekaterina avait mal au dos, Anatoly s’est tapé le doigt, et Victor a commencé à menacer la psychologue.
«Quoi, il fait encore les élargir? Là, il fallait les rétrécir». |
La tension montait toutes les minutes. Il y a eu le plus de difficultés non pas sur le plan physique, mais sur le plan émotionnel. C’est Irina qui a commencé à s’énerver la première. Elle et Ekaterina avaient un peu de mal à s’intégrer au travail, car elles sont passées 24 heures à garder le silence et les garçons ont fait une partie de travail sans elles. Elle a eu du mal à comprendre le principe de réalisation des passages du labyrinthe.
«Quoi, il faut encore les élargir? Là il fallait les rétrécir. J’ai le cerveau qui bouille! C’est un chantier de longue haleine qu’on a là! J’aurais préféré de ne pas parler pendant huit jours», se plaint elle en travaillant.
Contrairement à elle Ekaterina gardait la morale. Tantôt en admirant un petit lézard apparu furtivement entre les pierres, tantôt en racontant ses souvenirs.
«Avant quand on allait aux champignons avec les parents, on n’avait pas le droit de fumer non plus…», se rappelle-elle.
Cependant un peu plus tard elle est fatiguée aussi et remarque à voix haute: «Je crois que je vais en faire des cauchemars, de ce labyrinthe!» Et quand on appelle à table, elle répond: «Je n’ai pas du tout faim avec ce labyrinthe!»
Le lendemain la situation s’est encore empirée. On avait l’impression que plus les participants étaient proches de la fin du travail, plus cela devenait difficile de contrôler leurs émotions. Victor s’est avéré être le plus faible de ce point de vue. Ce jour-là il était particulièrement bavard, son serment de silence de 24 heures en était sans doute la raison. A la question de Fatima Raimkulova qui dirigeait la construction d’un ancien édifice, ce qu’il pensait du labyrinthe, il a répondu: «Rien du tout!»
«Et qu’est-ce que tu n’as pas aimé», a demandé la psychologue.
«Victor a juste le temps de grogner: «Moi aussi je peux mordre»» |
«De toute façon, vous n’avez pas expliqué dès le départ! D’abord il faut transporter les pierres, et maintenant il faut faire des pyramides. Vous avez tous les jours un nouveau travail à faire, il n’y a rien à y comprendre: aujourd’hui c’est comme ça, et demain ce sera autrement. Dites dès le départ ce qu’il y a à faire», s’agace-t-il.
À quoi la spécialiste répond qu’elle donne le travail pour chaque jour. Et que la peur a de gros yeux et plus on travaillera vite, plus on terminera vite. Victor a juste le temps de grogner: «Moi aussi je peux mordre», et continue à porter les pierres. Il continuera encore longtemps à s’indigner et à se quereller avec la psychologue. Sur ce point il aura le soutien d’Irina. Elle a l’impression que la psychologue les provoque.
«Elle attend qu’on commence à se disputer entre nous», dit-elle à Anatoly.
Après quelques heures de travail nerveux, la psychologue félicite les participants avec la fin de la construction. Le passage du labyrinthe tant attendu est en perspective.
«Vous vous êtes vaincus vous-mêmes!», s’adresse-t-elle aux participants épuisés. Et Victor remarque fatigué:
«Nous avons compris votre stratégie!»
Commentaires:
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Matheo 16.11.2012, 17:35
La provocation de la part de Fatima était seulement la stratégie, toul le monde compris maintenant.232 164 -
Isabelle 15.11.2012, 13:31
Pourquoi il devient de plus en plus difficile de contrôler les émotions, est-t-il le lien avec le labyrinthe ? -
Jean-Luc 14.11.2012, 17:58
Ils devaient tous garder la morale comme Ekaterina.