La résistance au stress et le silence
Victor fait beaucoup de reproches à la psychologue qui dirige la construction du labyrinthe. «Vous êtes psychologue où psychothérapeute?», demande-t-il avec insistance agaçante en essayant de prouver l’incompétence du spécialiste. Quelques scènes plus tard le participant fâché s’en va passer 24 heures en silence dans une yourte sur le bord de l’Espace Claire.
Le contraste de l’action sur l’écran entremêle et superpose d’un côté les conflits chauds à la pose de la base du labyrinthe, qui selon le plan doit contenir sept boucles, et de l’autre, la sérénité sur la rive éloignée du lac où Alex écrit avec des pierres une typique déclaration de soi au monde: «Ici habite Alex». Là, où il y a le temps de réfléchir calmement, les participants trouvent la plénitude. Mais là, où il faut mettre ses efforts en commun et mouiller les chemises avec de la sueur de labeur, on entend que des crises de nerfs, des accusations et des disputes portant préjudice à la discipline.
L’Italien plaisante: «Nous sommes de sacrés travailleurs!» Et Anatoly, en affirmant qu’il comprend quelque chose dans la construction et absolument sans forcer sa voix puissante, crie de la surface qui n’est pas de niveau, de la distance entre les boucles, qui ne correspond pas jusqu’au millimètre, qu’enfin c’est pour eux-mêmes qu’ils enroulent l’escargot du labyrinthe, et ça leur convient très bien comme ça. Dans les remarques vexées des maçons improvisés on entend aussi qu’ils ne sont pas les arabes et que c’est absolument scandaleux et absurde de les faire courber le dos et de forcer.
Avec les pierres, il y a aussi un problème: après avoir pris toutes celles qu’il y avait à côté, les héros sont obligés de s’éloigner de plus en plus du lieu de construction. En colère et en nage, aussitôt après le polygone de test de la résistance au stress et des cris montant au ciel, les participants tournent autour de leurs axes en prononçant des paroles de l’autosuggestion «Je suis stable. Je suis constant». L’effet ne dure pas longtemps. Mais lors de la rencontre avec le médecin tous parlent d’une dynamique positive et de l’amélioration de leur état.
Les ex-utilisateurs de la désomorphine Anatoly, Ekaterina et Andrey, ont mal aux jambes, des crampes et du plomb qui s’accumule dans les articulations des genoux. Mais ils s’en plaignent comme des patients tout à fait ordinaires, un peu étonnés, et demandent des recettes immédiates pour soigner un malaise passager. Le travail physique à la construction du labyrinthe apporte aux participants en plus du test au sein d’un groupe la possibilité de se rendre compte des limites de leurs forces, qui se mesurent en joules et newtons, et non en quantité de neurostimulateur dopamine qui renforce la motivation pour atteindre un but dans cerveau humain.
Après avoir modernisé la production avec une brouette pour le transport de pierres, les héros n’arrêtent pas pour autant de gémir. Jusqu’à la fin ils n’éprouvent aucun enthousiasme pour l’idée de la psychologue avec le labyrinthe. L’édifice de petites pyramides symbolisant des participants de Doctor Life dans le dessin compliqué du labyrinthe est devenu un point final dans une épreuve combinée de l’esprit, de la volonté et du désespoir.
Anatoly se fait mal à la main et, si on était superstitieux, on aurait dit qu’il retourné contre lui toutes ces pensées noires qui lui sont passées par la tête pendant la construction. Pendant ce temps Gleb, qui a toujours l’air coincé pendant les exercices, s’assoit sur le sable quand c’est son tour de tenir le serment du silence, et médite sous le bruit rythmique des vagues. Il semblerait que c’est lui qui a pris le plus à cœur des possibilités transcendantales de Mindcrafting.
Toutefois, l’épisode enseigne que le silence fait faire la paix avec les circonstances de la vie, alors que le tir sans arrêt, comme dans le cas de l’Italien et d’Anatoly, ébranle la balance fragile entre, parlant de façon imagée, le calme d’un reptile et des yeux sanglants d’un rhinocéros. Le silence est toujours d’or, la devise convertissable en valeurs éternelles, qui comme avant sont au-dessus de la vérité née dans un débat.
Commentaires:
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Joslyn 16.11.2012, 17:53
Il y a longtemps ils devaient trouver la brouette.217 172 -
Jules 15.11.2012, 17:42
Le travail physique est aussi une bonne thérapie pour les anciens toxicomanes. -
Theresa 14.11.2012, 23:47
Ils ne sont pas les tadjiks, ils veulent dire que les tadjiks sont plus intelligents que ce groupe de toxicomanes...