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Pour son incroyable volonté, dévouement et l’amour pour son mari on l’a surnommé «la femme de décembriste». Olga Krochanova soutenait son époux Andrey depuis les tous premiers jours à la clinique. Et maintenant aussi elle est au pied du Mont de Salut Tashtar-Ata en attendant son vainqueur. Elle n’a eu aucun doute que son mari irait jusqu’au bout.

«On a dit qu’ils ne devaient plus être très loin. Il ne reste plus que quelques minutes. Je m’inquiète beaucoup pour lui, parce que je sais qu’il avait très mal aux jambes. Alors, je suis stressée, comme l’aurait dit notre Victor», a dit Olga en regardant dans la direction, d’où devaient arriver les pèlerins.

Les proches, les médecins et tout simplement les inconnus ont cru en eux, et ils ne les ont pas déçus. Les mains gonflés, les pieds en sang, les visages bronzés et tannés par le vent, les traits tirés et le regard fatigué, mais gentil – c’est le résultat de leur chemin difficile qui duraient six jours depuis le col Ala-Bel dans les hautes montagnes jusqu’au Mont Tashtar-Ata. Sur quatre participants que deux ont réussi à arriver jusqu’à cet endroit désiré, après avoir franchi 250 km avec «la pierre de l’âme» sur le dos, Anatoly Nesmiyanov et Andrey Krochanov.

«100 point à ce projet! J’ai radicalement changé. Je regarde le monde avec des yeux clairs. Je vois que d’autres choses que la drogue, peuvent provoquer de la joie. La légèreté est apparue. Il y a beaucoup de choses. L’âme veut sortir dehors!», a dit Andrey.

Selon Anatoly, il aurait dû venir à la clinique de Nazaraliev il y a déjà 12 ans. Mais pour de différentes raisons il ne l’a fait que maintenant. A la question s’il sent que le point est mis, Anatoly a répondu: «C’est le point d’exclamation qui est mis! Tout va bien! Le pèlerinage m’a transformé. Mon égo me disait que je devais le faire. J’ai la sensation d’une vrais liberté et de soulagement!»

Le pèlerinage était dur pour eux physiquement et moralement. Andrey avait des moments quand il avait envie de baisser les bras, mais il n’abandonnait pas. Anatoly aussi chassait des idées de ce genre. Quand c’était particulièrement difficile, il se souvenait des yeux de sa mère et de son frère décédé.

«Nous nous sommes mis d’accord avec Andrey, que s’il arrivait quelque chose, je lui donnerais un coup sur les oreilles, et il me ferait la même chose. Mais ça n’a pas été jusqu’à là. Les pieds sont un peu gonflés… Les ongles sont en train de partir, mais sinon tout va bien! (il rit). Le quatrième jour était le plus difficile. C’était très dur de marcher. Après je me suis déconnecté des jambes et de la douleur. Tu ne les sens pas, ils marchent tous seuls après. L’essentiel c’est de se déconnecter et de méditer», a-t-il dit.

Deux autres finalistes du projet Doctor Life, Victor et Ekaterina, sont également venus à Tashtar-Ata. Tous les quatre ils sont montés en haut de la montagne et ont jeté leurs pierres. Maintenant ils sont libres et peuvent tout recommencer à zéro. Les médecins les ont félicités avec la victoire sur leur vice en leur remettant leurs certificats.

Le projet ne leur a pas seulement donné une deuxième vie, mais les a radicalement changés. Comme a dit à la fin Anatoly en rappelant le loup d’un dessin animé soviétique connu: «Avant j’étais très méchant et maintenant je suis gentil!» À quel point sera réussie leur nouvelle vie ne dépend maintenant plus que d’eux-mêmes.